COURSE À L'ÉQUIPEMENT

[Blizzard]

Je l'ai dit et ne le répéterai jamais assez, ce n'est pas l'outil qui fait l'ouvrier, c'est l'ouvrier qui fait l'outil.

Le matériel au pinacle de la technologie ne fait pas meilleur celui qui ne sait pas s'en servir. Il faut d'abord apprendre à utiliser celui de base de façon correcte, ce n'est qu'une fois maîtrisée qu'on est en droit de se montrer exigeant. Et encore, pas pour tout. Il y a des disciplines où on est amateur plus ou moins averti quand pour d'autres on est quasi professionnel, selon ce qui motive davantage l'intérêt. La fréquence, la durée et la pertinence d'emploi sont des facteurs à prendre en compte. Il faut voir dans un futur proche et lointain.

Certes, il ne s'agit pas de choisir de la pacotille, du clinquant ou parce que c'est à la dernière mode. Nous l'assenons assez : le bon sens est le meilleur guide.

Il est évident que certains matériels ne supportent pas la médiocrité ; toutefois, ce sont ceux-là les plu souvent négligés, parce qu'ils ne font pas mousser l'ego. Il ne faut non plus se tourner vers le luxe. Trop s'attachent aux apparences que leurs semblables constatent en deux mots.

S'il ne faut pas rejeter les technologies modernes, il faut garder à l'esprit qu'elles sont faillibles, à cause de l'énergie épuisable et limitée nécessaire à leur mise en œuvre. Les GPS c'est parfait tant que les piles sont chargées, ensuite « artcle 22 » avec la boussole et la carte, encore faut-il les avoir et savoir s'en servir.

Celui qui sait bien faire avec le peu qu'il a, ne se soucie pas du regard des autres. En revanche, le sien verra dans ce qu'ils ont, comment s'améliorer.

[Pierre]

C'est le coté pervers d'internet, ça, un déballage quotidien de matériel présenté sur les forums, sur les pages facebook et sur youtube...

La toile c'est la langue d’Ésope, on y trouve le pire et le meilleur, et ça donne envie forcément.

Après chacun fait en fonction de ses moyens, le reste s'apprend à l'usage.

Je suis d'accord avec toi sur le fait qu'il faut privilégier la qualité, quand on peut se l'offrir. Et je me souviens de James qui disait toujours: " Le meilleur outil c'est celui que nous avons entre nos deux oreilles"

[Blizzard]

Il n'y a pas qu'Internet, le phénomène existait bien avant. Le propos est de démontrer que « Le matériel au pinacle de la technologie ne fait pas meilleur celui qui ne sait pas s'en servir. » et que prix élevé n'est pas synonymes de qualité, ni que coût réduit signifie pacotille.
De tous temps les gens furent sollicités par les produits miracles et polyvalents, les élixir de jouvence, la panacée, les lessives qui lavent plus blanc que blanc, soi-disant sans frotter, ni faire bouillir le linge, etc.

L'intention est de modérer l'« accessoirisation » de chaque geste ou besoin quotidien. Là, on assiste à une surenchères d'objets techniques de technologies avancées. Nous ne sommes pas loin, voire en plein dedans de : « Moi, mon papa a été remplacé par une machine plus grosse que celle qui remplace ton papa. » (Sempé, Le Petit Nicolas, années 1960)

Pour nombre de choses, ce n'est pas parce que c'est neuf que c'est pas forcément mieux que l'ancien.

Il ne s'agit pas d'interdire mais, d'inciter à davantage de retenue et de réflexion, justement en faisant trembloter la mayonnaise qu'on a entre les oreilles, avant de succomber à la fièvre acheteuse.

Je l'ai déjà dit aussi, ce n'est pas parce qu'on a la panoplie, qu'on est Zorro.

[flexo]

nous avons plein de couteaux performants, affûtés avec soin, alors que nous n'en avons pas vraiment besoin, alors qu'en afrique ils en ont besoin , mais en ont un nombre limité dans un état de coupe lamentable

[Pierre]

[levagabond]

Quand j ai commencé mes premières sorties sérieuses, je trainais avec moi beaucoup de trop de choses.. du coup vu le poids , j étais fatigué plus vite..
maintenant, même si j avoue encore avoir des envies de consommateur de base (beaucoup moins quand meme), j ai réduit mon matos . Et encore, je pourrais virer les Nalgenes, mais je m y suis attaché.Et bien souvent une des deux est remplie de fruits sec.
Pas sur la photo,mais j ai dans mon sac à dos une paille filtrante, des résidus de sèche linge dans un sac étanche, un douk-douk, deux briquets,de la cordelette, un vêtement de pluie, le bandeau pour monter ma lampe en frontale, des piles et grosso modo c est tout.
Je n ai pas de tente,pas de tarp, ni de sac de couchage.

[Pierre]

C'est quand même pas mal les nalgènes et franchement c'est pas le truc hors de prix......

Je n ai pas de tente,pas de tarp, ni de sac de couchage.

Et tu dors dehors comment ?? Ça m'intéresse.

[levagabond]

Oui une Nalgene est solide et étanche , mais c est un contenant plutôt lourd à vide.et elles prennent beaucoup de place dans le sac, au vu de leur diamètre.
par contre, 10 euros pour un récipient en plastique , ça reste un poil cher à mes yeux..
Çà fait un moment que je ne dors plus dehors, je marche de nuit en fait. De toutes façon, je ne m emmer*e plus à monter un tarp ou une tente, si c est pour dormir 30 minutes maximum.. je n ai jamais réussi à passer une vrai nuit. J aime trop cette ambiance , j adore la solitude et je ne croise pas de congénère bipèdes, seulement des animaux, et ça me va parfaitement comme ça!
Et quand j ai besoin de m assoupir, je trouve toujours un endroit pour me poser au sec maximum une heure.

[Blizzard]

Si on a pas de Nalgene est-il obligatoire de s'en procurer au moins une ? Je me demande comment, nos ancêtres, nos aînés et tous ceux de ma génération réussirent à survivre ? Certes, pourquoi se priver de ce qui existe, peut-être au détriment de la débrouillardise et à l'imagination ?
Comme je le dis souvent, il faut d'abord utiliser ce qu'on a dans ses tiroirs, ses placards, quitte à les détourner pour un temps ou davantage encore. La gamelle en tôle émaillée à fait ses preuves : étanche et va au feu, même si l'émail craint les chocs. Les différentes gourdes aussi ; on y boit trop peu dans une vie pour qu'elles représentent un réel danger pour la santé. La culture du principe de précaution excessif, de la peur qui rend docile, nous conditionne à avoir peur d'avoir peur et de notre ombre.

Dormir ou non dehors est un choix, ce n'est pas un but, c'est une conséquence ou une contrainte. Là aussi, l'âge et la condition physique sont à prendre en compte. Toutefois, quad on y est obligé, m!eux vaut que ce soit, si possible, dans de bonnes conditions. Toutes nos activités sont comme les recettes de cuisines, chacun y met ça touche personnelle et parfois, il s'en s'en crée une nouvelle qui n'a plus rien à voir avec l'originale. Ensuite, ce ,'est pas que la batterie de cuisine qui fait qu'on se régale ou qu'on vomit, c'est le talent du cuistot.

[Pierre]

Si on a pas de Nalgene est-il obligatoire de s'en procurer au moins une ? Je me demande comment, nos ancêtres, nos aînés et tous ceux de ma génération réussirent à survivre ?

Quand on prenait quelque chose, on prenait une bouteille ou le bidon militaire de papa, la bouteille était en verre, lourde et pouvait casser, le bidon militaire avait un gout ( qu'il a toujours d'ailleurs ) auquel je n'ai jamais pu m'habituer.

À l'occasion je testerai ce concept de marcher de nuit, la dernière fois que j'ai fait ça c'était il y a 35 ans et je n'ai pas eu trop le temps d'en profiter....