Et si on faisait notre protocole de test de couteau ?

[Pierre]

- Vu que c'est calme et que le seul sujet qui motive les foules c'est le couteau,
- Vu que nous avons beaucoup clabaudé sur les couteaux de prix,
- Vu que nous avons dénigré le bâtonnage quand il est le seul critère de choix d'un couteau pour certains,
- Vu que nous utilisons tous des couteaux,
- Vu que ce sujet n'a pas été abordé ou que je l'ai loupé...........

Je vous propose, afin de réinventer l'eau tiède, que nous définissions notre propre protocole de tests de couteaux, des tests qui ne consisteraient pas à taper comme un sourd sur une branche ou à frapper comme un âne sur une lame pour refendre une bûche....

Par exemple:
- Couteau assez tranchant pour faire des hérissons enflammables directement à la pyrobarre et que l'on puisse affuter sur le terrain pour conserver ce tranchant.
- Coupe de cordes de différentes composition ( chanvre, nylon,...)
- Coupe de légumes ( et de saucisson ) la coupe de tomates en rondelles est un bon test.....
- Coupe de papier, de carton, de plastique ( on a des surprises avec le plastique)
- Facilité d'affutage, facilité d'utilisation de l'étui, etc ..................

Voila pour commencer si ça vous intéresse de compléter cette liste, une fois celle ci définie, on pourra la mettre en application.

Je me doute que tout ça existe déjà ailleurs, hein, mais ce serait bien que ce soit nous qui définissions ce que nous attendons de nos couteaux et ce que nous mettons en pratique.

[Blizzard]

Oui bien sûr, très bonne idée.

Petite réflexion que je me suis faites et d'autres en même temps ou avant moi :

QUEL EST LE MEILLEUR COUTEAU ?

Celui qu'on a quand on en a besoin parce qu'on a pas d'autre choix (non ce n'est pas un truisme). Ce n'est pas tant celui qu'on a peut-être en poche, mais celui qu'on trouve ou qu'on se « bricole » avec les moyens du bord. Le plus important est de savoir s'en servir et de ne pas lui en demander plus qu'il ne peut.

Dans un monde où les hoplophobes exercent leur pression, sinon leur terreur, il est ardu d'avoir un simple canif sur soi. C'est pourquoi, il est important de ne pas se focaliser sur un modèle de lamorkitue. De surcroît, tout ce qui pique ou coupe vous rend suspect aux yeux des braves gens et des gardiens de l'ordre. Donc, il n'est pas nécessaire de posséder un modèle géant pour les tâches ordinaires : couper du pain, du fromage, du saucisson, de la viande, de la ficelles ; étaler du beurre, du pâté sur ses tartines. Parfois se tailler une canne et plus ou moins la sculpter. Même avec une lame de 5 cm, c'est possible.

Le sujet n'est pas le couteau « idéal » que l'on porte sur soi. Les aléas de la vie, les règlements de sécurité publique font qu'on peut en être dépossédé de façon temporaire ou définitive. Si les circonstances l'exigent, il faudra bien se contenter de ce qu'on a ou de ce qu'on trouve. Parce que là, l'argument du couteau qui va bien, spécialisé pour telle ou telle tâche ne tient plus. C'est pourquoi, il ne faut pas se polariser à se servir que d'un modèles unique, pour être capable de faire tout ce qui est possible et au-delà avec ce qu'on a.

Tous nous en avons plusieurs, mais un seul est d'usage fréquent pour ne pas dire quotidien avec qui on fait presque tout.

Sur le forum, je crois avoir poster une liste des couteaux spécialisés les plus courant, à sa consultation, on constate qu'un pliant ordinaire remplit la plupart de ces fonctions. Donc, nos propres critères devraient en démystifier un grand nombre. Il est évident que beaucoup de ceux qui y trouvent un substitut à leur virilité complexeée seront déçus et frustrés.

[Pierre]

Le "meilleur couteau" je ne pense pas que ça existe..... Mon "meilleur" couteau ne sera pas le tien.

[Blizzard]

CQFD, nous nous sommes bien compris.

[manu3259]

Celui qu'on a quand on en a besoin (non ce n'est pas un truisme). Ce n'est pas tant celui qu'on a peut-être en poche, mais celui qu'on trouve ou qu'on se « bricole » avec les moyens du bord.

Dans un monde où les hoplophobes exercent leur pression, sinon leur terreur, il est ardu d'avoir un simple canif sur soi.

Oui, je suppose qu'on n'est pas tous tout à fait égaux vis à vis de la loi, en fonction de notre âge et du lieu où l'on vit. À chacun de prendre ses responsabilités, mais la loi est censée être là même sur tout le territoire. Dans les faits, entre la forêt Guyanaise et un centre ville truffé de caméras, la tolérance variera sûrement.

[Blizzard]

Manu3259

Il y a une énorme différence entre choisir d'aller dans un endroit et de s'y retrouver, sans préparation, contraint et forcé par les événements. Le bûcheron qui va en forêt pour exercer sont métier, emporte les outils nécessaires à sa profession, mais la forêt équatoriale n'est pas la garigue, ni la toundra. Le naufragé, au sens large, ne choisit ni endroit, ni équipement, ni matériel : il s'adapte et se débrouille. C'est pourquoi, j'insiste sur la nécessité d'être aussi habile avec n'importe quel couteau. Même, si ce n'est qu'une lame tenue par un manche… pour la plupart.


Pierre

On dirait que ça ne suscite pas un enthousiasme euphorique ?

[Pierre]

Il faut toujours un temps.....

[manu3259]

C'est difficile, comme blizzard l'a dit, l'habileté de l'utilisateur est plus importante que le couteau. Certains feront mieux avec un laguiole pakistanais que d'autres avec une caisse à outils complète. S'il s'agit de privilégier un usage quotidien du couteau, nous n'avons pas le s même pratiques. Personnellement c'est la cuisine et comme couvert que mon couteau me sert le plus, c'est pourquoi je vote Opinel.

[Pierre]

Oui il est intéressant de comparer aussi nos pratiques et notre usage du couteau, personnellement je ne bâtonne jamais mais si l'envie me prend de fabriquer un arc par exemple, l'opinel va être un peu léger. Il fera le boulot mais je vais terminer avec des ampoules aux mains, ce qui n'est pas le but recherché.

[Blizzard]

Perso, je ne bâtonne que pour fabriquer des chevilles, 1 cm maximum de section et 5 à 6 cm de long, ensuite j'arrondis la section sur 1/3 à 1/2 de la longueur. Pour ça , un petit pliant suffit. Enfant, je fabriquais mes arcs primitifs avec mon Opinel n° 7 sans virole, je taillais aussi mes bâtons de marche avec le même couteau.
Pour les travaux d'une relative précision, plus le couteau est grand, plus il est encombrant et lourd, donc imprécis et fatigant.

Dans les Alpes et ailleurs, bien des rosaces décorant le mobilier traditionnel furent faites avec le couteau régional ou similaire.

Les grands et gros couteaux ne sont utiles que pour des tâches spécifiques assez rares. La plupart du temps, une lame d'une longueur comprise comprise entre 5 et 10 cm est suffisante, car les gros travaux sont exceptionnels, à moins de les rechercher, mais là, c'est un autre métier.

Quand on voit le nombre de choses que faisaient et font les ruraux avec un couteau genre Opinel, on se sent petit. Bien sûr, tous ne l'utilisent pas avec la même adresse.