LES MOYENS D’ASSEMBLAGE
Les assemblages sont solidarisés grâce à des liens souples ou rigides. Voir Rousture, Tête de bigue et Brêlages dans le Tutto Les Nœuds).
1. LIENS SOUPLES
On utilise surtout des cordages, qu’on fabrique avec deux types de matériaux :
Fibres naturelles : sisal ou chanvre, parfois coton.
Avantages :
- les nœuds ne glissent pas ;
- elles sont peu sensibles aux ultra-violets ;
- l’usure est visible.
Inconvénients :
- sensibles à l’humidité, elles gonflent, s’étirent, perdent de leur résistance sous charge et pourrissent. Les nœuds mouillés sont difficiles à défaire ;
- craignent le gel ;
- résistent peu aux chaleurs élevées ou au feu et brûlent ;
- manquent d’élasticité. Si ce manque de dynamisme est parfois utile, il peut être aussi dangereux, en particulier lors d’assurage de personne ;
- faible coefficient d’allongement à la traction avant rupture ;
- entretien fastidieux.
Fibres synthétiques : polypropylène, polyester, polyamide.
Avantages :
- imputrescibles ;
- insensibles à l’humidité, elles conservent pratiquement toutes leurs qualités même mouillées ;
- ne craignent pas le gel ;
- dynamiques (élasticité) ;
- fort coefficient d’allongement à la traction avant rupture ;
- à diamètre égal, les cordages en fibres synthétiques sont deux à trois fois plus résistants que ceux en fibres naturelles ;
- entretien facile.
Inconvénients :
- il faut doubler les nœuds, ils tiennent mal, parce que les fibres synthétiques sont glissantes ;
- sensibles aux ultra-violets ;
- usure réelle peu visible ;
- résistent mal aux chaleurs élevées et au feu. Elles ramollissent puis fondent.
Les fibres synthétiques sont intéressantes pour les constructions immergées.
• Les cordages sont récupérés au démontage. ÉCONOMIE !
Les tables des performances des cordages vous aideront à choisir les plus appropriés à vos besoins.
Les liaisons se font par brêlages :
par tête de bigue,
et par rousture
.
2. LIENS RIGIDES
Chevilles
À section carrée des menuisiers.
Amincies à une extrémité, elles entrent mieux dans leur logement. La section carrée empêche le pivotement des pièces l’une sur l’autre (Fig. 1).
À section ronde des ébénistes.
Cylindriques ou tourillons, on les colle dans les pièces à assembler. Donc, elles ne nous intéressent pas pour les constructions de camp. (Fig. 2).
Coniques.
Elles permettent les démontages faciles des meubles (Fig. 3).
Pointues ou clefs des charpentiers.
En s’enfonçant dans les pièces elles les tirent l’une vers l’autre, assurant leur serrage (Fig. 4).
La confection de chevilles à l'avance permet un gain de temps certain le moment venu ; lorsqu’on dispose de plans de constructions, il est facile d’en déterminer le nombre et les dimensions. La fabrication de deux gabarits dans des bûches ou des blocs de bois (Fig. 5), percés de trous de part en part, au diamètre des mèches à bois (évidemment les mêmes qui serviront au camp), permet en les superposant de connaître la longueur minimum à donner aux chevilles et de s’assurer qu’elles traverseront bien les pièces assemblées.
Boulons et écrous.
Ils remplacent les chevilles de bois dans les constructions devant subir de grosses contraintes mécaniques. Le vissage s’effectue à l’aide de deux clefs. Inconvénient, leur coût est élevé (Fig. 6).
Tire-fonds.
Ce sont de très grosses vis à bois dont la tête carrée ou hexagonale permet le vissage à l’aide de clefs plates ou à molette (Fig. 7). Leur coût est également élevé, mais moindre que les précédents.
• Les métaux ferreux tachent les bois riches en tanin. Tire-fonds et boulons sont donc graissés ou peints avant leur mise en place.
La richesse en tanin est indiquée sur les tables des propriétés technologiques. (Voir La Scie).